Oé, Le Vin Bio Durable et Engagé
pour un Futur Responsable.
Oé, ce sont des vins bios, bons ET engagés, pensés main dans la main avec leurs vignerons, conscients de leur rôle et de leur impact sur la planète. Oé est une entreprise à mission, portée par l’ambition de transformer l’agriculture, la Consommation et l’entreprise au service du Bien. Chez Oé, ils savent qu’il est possible de produire du vin délicieux, sans pesticides, grâce à la biodiversité. Leur mission est de promouvoir une viticulture durable et de changer la manière de consommer.
Avec Charlotte, on a parlé de leurs engagements, de la consigne, des contraintes liées au réemploi des bouteilles, mais aussi des économies d’eau, d’énergie et de GES qu’elle permet. De leur objectif zéro déchet, du gros sujet des capsules de vin, de machines à froufrous et de toutes les petites actions tout au long de la chaine de protection pour atteindre ces objectifs, du programme Oé pour la biodiversité, de leur certification B-Corp et de ce qu’est une « entreprise à mission » et de leur engagement politique. On a aussi parlé de recrutement, de pourquoi et comment ils arrivent à créer un nouveau modèle d’entreprise, avec plus de joie, d’inclusion et de transparence. Avec Oé, on comprend qu’on peut faire du BIEN avec du BON, et ça, ça me remplit d’optimisme.
Bien sûr, on a enfin parlé de leur identité de marque et de son évolution ces cinq dernières années, du changement de nom et d’identité visuelle, des étiquettes de leurs bouteilles de vin, de colle hydrosoluble, des finitions d’impressions, et du QR code sur les étiquettes qui embarque en immersion dans les vignobles de leurs vignerons, de leurs collaborations et éditions spéciales avec des artistes.
Chaque bouteille Oé est une invitation à discuter de sujets essentiels comme la biodiversité, le réemploi ou la construction d’un nouveau modèle d’entreprise.
Le site : https://oeforgood.com/
Instagram : @oeforgood
Les artistes de Oé : Malika Favre, Sonia Dubois
Le coup de ❤️ de Charlotte : La Vie
Adresse du Bar Oé : 9 rue Ginoux à Paris 15ᵉ
Pour contacter Oé : contact@oeforgood.com
Une entreprise qui transforme les codes du vin
Le parcours de certification B Corp : un levier pour progresser
Oé, Pionnière dans la Consigne des Bouteilles de Vin
Devenir une Entreprise à Mission : Une Étape Naturelle
Une Culture d’Entreprise
Nos Vignerons Partenaires : Une Collaboration Durable
Une Nouvelle Identité de Marque : De Pinot Bleu à Oé
Éditions Limitées : Sublimer l’Engagement avec des Artistes
Une entreprise qui transforme les codes du vin
Peux-tu nous raconter la genèse d’Oé et le sens derrière ce nom ?
L’aventure Oé a commencé avec François-Xavier et Thomas, les cofondateurs, qui ont fait un constat frappant : bien que la vigne ne représente que 4 % des surfaces agricoles françaises, elle utilise 20 % des pesticides. Il était évident qu’il fallait changer cela. Avec Oé, nous avons voulu bousculer les codes du monde du vin. Nous ne vendons pas seulement du vin : chaque bouteille est une invitation à discuter des sujets essentiels comme la biodiversité, le réemploi ou la construction d’un nouveau modèle d’entreprise. À travers nos bouteilles, nous imaginons un monde plus durable, plus désirable.
Le nom Oé est inspiré du début du mot œnologie. Il est court et impactant, et interpelle immédiatement. Il interpelle et invite les gens à embarquer dans notre aventure et nos engagements. Nous travaillons sur quatre grandes zones d’impact, qui définissent nos actions au quotidien :
– Un modèle d’entreprise innovant et inclusif : nous voulons prouver qu’il est possible de concilier performance économique, bien-être des collaborateurs et impact positif sur la société et l’environnement.
– Le réemploi des bouteilles : avec la consigne, nous économisons 50 % d’eau, 76 % d’énergie et 79 % de gaz à effet de serre par rapport au recyclage d’une bouteille.
– Une logistique zéro déchet : nous livrons nos partenaires avec des palettes zéro déchet et supprimons autant de déchets que possible.
– La régénération et la préservation de la biodiversité : nous collaborons avec des vignerons engagés pour maintenir et restaurer les écosystèmes dans leurs vignes.
Bien que la vigne ne représente que 4 % des surfaces agricoles françaises, elle utilise 20 % des pesticides.
Le parcours de certification B Corp :
un levier pour progresser
Vous avez obtenu 82 points sur 200 lors de votre première certification B Corp, en 2017, ce qui est juste au-dessus du seuil minimum de 80 points. Puis en 2020, vous avez atteint 97,9 points, une progression impressionnante. Aujourd’hui, vous êtes en pleine recertification. Peux-tu nous expliquer ce processus ?
Le processus débute par un questionnaire accessible à toutes les entreprises, appelé B Impact Assessment. Lors de notre première labellisation, nous avions obtenu 82 points, ce qui était déjà une belle réussite. Mais nous avons énormément progressé en trois ans, atteignant 97,9 points en 2020.
Le questionnaire est un outil d’auto-évaluation qui nous aide à identifier nos forces et nos axes d’amélioration. Lorsque nous avançons dans nos engagements, de nouvelles questions et perspectives s’ouvrent à nous. Cela demande du temps et un travail approfondi auquel nous consacrons beaucoup d’efforts. Après le questionnaire, il y a un audit rigoureux, avec de nombreux justificatifs à fournir. Mais ça ne se limite pas à un simple diagnostic : le questionnaire propose des pistes d’amélioration concrètes sur lesquelles travailler. Il existe une véritable communauté autour du label B Corp, où l’entraide est omniprésente. Chaque entreprise partage son expérience, ses bonnes pratiques et ses conseils pour avancer ensemble vers un modèle d’affaires plus durable.
Bien sûr, il reste encore beaucoup de choses sur lesquelles nous pouvons progresser.
B Corp repose sur cinq grands piliers : la gouvernance, les collaborateurs, les clients, l’environnement et les collectivités. Pour chaque pilier, il est toujours possible d’aller plus loin. Nous travaillons notamment sur le bilan carbone, car notre produit — une bouteille de vin — a un impact fort lié à son contenant, le verre, et à la logistique de transport. Le réemploi des bouteilles est donc un axe clé. Aujourd’hui, environ 10 % de nos bouteilles sont réellement réemployées, mais cela nécessite un changement d’habitudes de la part des consommateurs. Notre objectif est d’embarquer toute notre communauté pour accélérer cette transition vers le réemploi.
Pour cela, nous collaborons avec des lobbyistes et des chargés de plaidoyer afin de faire évoluer les lois, notamment sur les capsules. Pour donner un exemple, le marché du vin en France représente 33 milliards de bouteilles chaque année. Chaque capsule pèse entre 2 et 3 grammes. Si toutes les bouteilles étaient vendues sans capsule, nous pourrions économiser 70 000 tonnes de déchets. L’impact écologique serait considérable, non seulement en France, mais à l’échelle internationale. Nous avons déjà supprimé les capsules sur toutes nos bouteilles, et nous continuons à pousser ce type d’initiatives pour faire bouger les lignes.
Pionnière dans la Consigne des Bouteilles de Vin
Vous êtes la première marque de vin à avoir mis en place la consigne. Quelles difficultés avez-vous rencontrées au moment du lancement ?
C’est vrai qu’au début, tout le monde disait que c’était impossible, qu’on n’arriverait pas à relancer ce système. Pourtant, il y a 50 ans, la consigne fonctionnait très bien en France. Mais le système a été progressivement abandonné avec l’arrivée massive du plastique et la modernisation des chaînes de distribution. Nous ne voulions pas nous arrêter à ces obstacles. Nous avons commencé à mobiliser de nombreux acteurs au niveau national grâce au Réseau Consigne. Un véritable mouvement national s’est créé, avec des centres de lavage et des partenaires qui nous ont épaulés dès le départ pour atteindre aujourd’hui une dimension nationale.
Aujourd’hui, beaucoup de marques s’y mettent, et c’est une excellente nouvelle. Notre objectif n’a jamais été de rester seuls dans cette démarche, mais de faire du réemploi une norme. Nous sommes ravis de voir de plus en plus d’entreprises s’engager dans cette voie.
Au début, nous utilisions des bouteilles plus légères pour optimiser le transport et réduire l’empreinte carbone mais elles n’étaient pas adaptées au réemploi : elles étaient trop légères et donc fragiles pour le lavage industriel. Cela avait beaucoup de sens dans un modèle basé sur le recyclage. Mais pour le réemploi, c’est différent : les bouteilles légères sont trop fragiles pour résister à de nombreux cycles de lavage. Nous sommes passés à des bouteilles un peu plus lourdes (500 gr au lieu de 350/450 gr), capables de résister à jusqu’à 50 cycles de lavage. La différence peut sembler minime, mais si on la multiplie par des millions de bouteilles, cela change beaucoup en termes de transport et d’impact carbone. Nos étiquettes sont aussi collées avec une colle hydrosoluble, ce qui permet de les retirer facilement lors du lavage. Cette uniformisation facilite le lavage et le réemploi à grande échelle.
Aujourd’hui, nous sommes présents dans environ 1000 points de vente à travers la France. Tous ne pratiquent pas la consigne, mais nous avons une carte interactive sur notre site qui permet à chacun de localiser les points de collecte près de chez lui. La plupart des clients ramènent leurs bouteilles dans le magasin où ils ont acheté le vin.
On voulait quelque chose de plus fort, qui interpelle et qui montre nos engagements.
Entreprise à Mission : Une Étape Naturelle
En 2019, vous avez aussi changé de statut pour devenir une Entreprise à Mission. Pourquoi ce choix ? Cela vous impose-t-il des obligations de résultat ?
Nous sommes devenus Entreprise à Mission avec pour objectif de transformer l’agriculture, la consommation et l’entreprise au service du bien commun. Cette mission est inscrite dans nos statuts. Cela signifie que chaque décision que nous prenons doit être alignée sur cette mission. Le simple fait de l’inscrire dans nos statuts nous engage déjà beaucoup. C’est une suite logique à notre labellisation B Corp. Ce statut est comme une boussole qui nous aide à garder le cap.
En cas de manquement, une personne extérieure pourrait nous reprocher de ne pas respecter nos engagements, et cela pourrait même aboutir à des sanctions juridiques. Cela formalise notre engagement et nous oblige à rester fidèles à nos valeurs, même dans les moments difficiles.
Au début, tout le monde disait que c’était impossible. Pourtant, il y a 50 ans, la consigne fonctionnait très bien en France.
Une Culture d’Entreprise Fondée sur la Joie, l’Inclusion et la Transparence
Comment cela se traduit-il au quotidien ?
Nous avons trois piliers fondamentaux :
– Plus d’inclusion : Nous recrutons des personnes en situation de handicap, et bientôt, nous ouvrirons notre premier bar-courrier à Paris. Nous prévoyons d’embaucher des personnes en réinsertion, notamment des anciens détenus, pour leur offrir une seconde chance.
– Plus de transparence : Chez nous, tout est transparent : les salaires, les bilans financiers, les objectifs de chacun. Cela permet à chaque collaborateur de mieux comprendre la situation de l’entreprise et de se sentir pleinement impliqué.
– Plus de joie : Nous sommes une équipe motivée et enthousiaste. Nous veillons à ce que chacun prenne soin des autres et à détecter les signes de fatigue ou de stress pour y répondre rapidement.
Nous sommes aussi signataires du Parental Challenge. Nous voulons que la vie professionnelle n’empêche pas de mener à bien ses projets personnels. Cela passe par des horaires aménagés, du télétravail, des jours enfants malades rémunérés et plus de congés pour les jeunes parents. Notre objectif est que chacun trouve son équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, à chaque étape de sa vie.
Enfin, nous travaillons avec un ESAT qui accompagne des femmes ayant traversé des épreuves très difficiles, notamment des situations de harcèlement ou pire. L’objectif est de leur offrir un lieu sûr pour se reconstruire et relancer leur carrière. Elles nous aident sur de nombreux projets.
Chaque capsule pèse 2 à 3 grammes. En les supprimant, nous pourrions économiser 70 000 tonnes de déchets par an.
Une Collaboration Durable avec Nos Vignerons Partenaires
Combien de vignerons partenaires avez-vous aujourd’hui et comment les trouvez-vous
FX, l’un des fondateurs, vient du milieu du vin, il connaissait déjà plusieurs vignerons. Ensuite, tout s’est fait naturellement : des recommandations entre vignerons ou des rencontres lors de salons. Nous travaillons aujourd’hui avec une vingtaine de vignerons partenaires, répartis sur différentes appellations françaises : Côtes-du-Rhône, Languedoc, Bordeaux, Corbières, et même du crémant. Certains vignerons produisent plusieurs cuvées pour nous. Par exemple, nous avons plusieurs Côtes-du-Rhône rouges, réalisés par Emmanuel, Corinne et Denis. Ils ne consacrent pas toute leur production à Oé, ils ont aussi d’autres clients, mais nous sommes pour eux un levier financier et un partenaire pour financer des actions dans leurs vignes.
Nous recevons beaucoup de demandes, presque chaque semaine. Pour l’instant, nous privilégions nos vignerons historiques, mais nous sommes toujours ouverts à de nouvelles collaborations à l’avenir.
Les vignerons répondent-ils toujours à vos critères dès le début ou doivent-ils parfois ajuster leurs pratiques ?
La plupart des vignerons avec qui nous travaillons sont déjà très engagés, mais ils peuvent avoir besoin d’un soutien financier et technique pour aller encore plus loin. À terme, nous aimerions aussi accompagner des vignerons en transition, car l’impact de les aider à régénérer leurs sols est colossal. Je pense à Franck et Véronique dans le Bordelais, qui nous ont présenté Pascal et Nico, également vignerons dans la région. Ensemble, nous avons pu mettre en place des actions concrètes pour préserver la biodiversité, comme installer des nichoirs pour les chouettes, aménager des murs en pierres sèches, ou encore introduire des brebis et chèvres pour pâturer dans les vignes.
Des Projets Ambitieux pour l’Avenir
Il y a de gros projets à venir ! Nous sommes en train d’acquérir nos propres vignes. Notre objectif est d’avoir notre propre vignoble, où nous pourrons mettre en œuvre toutes nos prochaines actions dès cette année. Nous avons choisi de récupérer un domaine qui n’est pas du tout en bio, avec des terres polluées et abîmées par le passé. Notre mission sera de convertir ce domaine en bio, en régénérant les sols et en le transformant complètement. La première action sur ce domaine consistera à enlever tout le plastique qui recouvre encore certaines parcelles. Ensuite, nous allons replanter en agroforesterie, retravailler la terre avec des engrais verts et y appliquer tout ce que nous avons l’habitude de faire avec nos vignerons partenaires. C’est un vrai défi, mais aussi un projet passionnant.
Comme il faut trois ans pour obtenir la certification bio, nous réfléchissons à créer une gamme spéciale en conversion, qui ne porterait pas l’étiquette traditionnelle Oé, puisque tous nos vins actuels sont certifiés bio.
Nous aimerions aussi déployer nos engagements au-delà des frontières, notamment en travaillant avec des cargos à voile pour exporter nos vins de manière durable.
Vous vous engagez aussi politiquement en travaillant sur des propositions de loi pour faire évoluer les choses dans le monde du vin. Où en êtes-vous aujourd’hui ?
Nous travaillons sur la suppression des capsules car une capsule paraît être un petit déchet insignifiant, mais lorsqu’on multiplie ce déchet par des milliards de bouteilles, l’impact devient colossal. La capsule est composée de PVC, colle, plastique et aluminium, des matériaux difficilement recyclables et totalement inutiles aujourd’hui. Pour l’instant, il n’y a pas encore de projet de loi adopté, mais nous sommes en très bonne voie.
Depuis juin 2019, la capsule et la Marianne ne sont plus obligatoires, mais cela reste compliqué en pratique, notamment à cause des intermédiaires dans la chaîne logistique. Par exemple, si nous vendons du vin à un partenaire qui redistribue ensuite les bouteilles à différents points de vente, cela implique de rééditer des documents d’accompagnement, ce qui est assez fastidieux. Beaucoup d’acteurs sont donc encore frileux à l’idée de supprimer la capsule, malgré l’aberration écologique qu’elle représente.
Nous avions aussi lancé la campagne « Voter Pour », juste avant les élections, pour inciter les citoyens à voter en pleine conscience. Le but était de sensibiliser sur les sujets liés à la biodiversité, l’écologie et les enjeux sociaux, qui sont indissociables.
Une Nouvelle Identité de Marque
Au départ, nous nous appelions Pinot Bleu et les bouteilles étaient signalées par une petite pastille. Pinot faisait référence au cépage, et bleu, au ciel. Le petit oiseau sur le logo représentait l’idée de voyage d’un vignoble à l’autre, mettant en avant nos collaborations avec plusieurs vignerons. Lorsque nous avons décidé de créer une marque nationale, nous nous sommes rendu compte que Pinot pouvait porter à confusion. Si un jour, nous commercialisions un Pinot Noir ou un Pinot Gris, cela deviendrait très bizarre d’avoir une marque appelée Pinot Bleu…
Pinot Bleu est donc devenu Oé. On avait besoin de quelque chose de plus frais, de plus court, de plus fort et parfaitement aligné avec ce que nous voulions transmettre. On voulait quelque chose qui interpelle, qui monte nos engagements, on voulait quelque chose de plus fort. Oé, c’est le début du mot Œnologie, et cela a immédiatement fait écho à notre mission : interpeller et inviter les gens à embarquer dans notre aventure. Dès qu’on nous a proposé ce nom, cela a fait l’unanimité.
Pour l’identité visuelle, nous avons voulu quelque chose de simple, épuré et élégant, tout en cassant les codes du monde du vin. Notre étiquette est conçue pour susciter des questions : elle attire l’attention et ouvre la discussion. Lorsqu’une bouteille Oé est posée sur une table, elle devient un prétexte pour parler de nos engagements, de la biodiversité, du bio et des actions derrière chaque cuvée.
Vos premières étiquettes étaient transparentes, mettant en avant les caractéristiques de dégustation. Mais en 2020, elles ont évolué. Pourquoi ?
Initialement, nos étiquettes étaient transparentes, mais nous avons réalisé que cela n’était pas du tout aligné avec nos valeurs environnementales. Ce papier transparent n’était ni responsable, ni recyclable, et cela ne nous convenait plus. Nous avons donc fait une refonte complète avec notre directeur artistique pour obtenir l’identité actuelle, beaucoup plus cohérente avec nos engagements.
Et en juin 2021, vous avez ajouté des petits oiseaux découpés sur vos étiquettes. Pourquoi ?
Puis en juin 2021, nous avons ajouté de petits oiseaux découpés. D’abord pour des raisons esthétiques, car cela permet de voir la bouteille en transparence, et c’est joli. La seconde est technique : ces découpes aident l’eau à s’infiltrer sous l’étiquette lors du lavage des bouteilles, facilitant ainsi le décollage de l’étiquette. Cela complète les microperforations que nous avons aussi ajoutées pour améliorer le processus. Notre imprimeur à Mâcon travaille avec des papiers spécifiques ayant une colle intégrée hydrosoluble, qui est idéale pour le lavage et le réemploi des bouteilles.
Nous utilisons aussi des encres alimentaires pour ne pas polluer l’eau lors du lavage des bouteilles. Les encres classiques contiennent des solvants issus du pétrole, qui peuvent être très nocifs. Nos encres sont à base végétale et alimentaire, réduisant ainsi leur impact environnemental.
À la même période, nous avons aussi changé nos coffrets pour limiter les pertes de carton lors de la découpe. Nos coffrets sont maintenant conçus pour zéro perte sur la base et un minimum de pertes sur les bords, qui sont ensuite récupérées par un partenaire pour être réutilisées. L’objectif est d’avoir un coffret solide et réutilisable, tout en restant écologique.
Suite à une rupture, vous avez lancé un sondage cet été au sujet des bouteilles de rosé et de l’utilisation de bouteilles teintées.
Nous avons finalement réussi à trouver des bouteilles transparentes, mais ce n’était pas gagné. Nous avions lancé le sondage pour voir si nos clients étaient prêts à accepter des bouteilles teintées, qui sont beaucoup plus écologiques. Une bouteille teintée peut contenir jusqu’à 80 % de verre recyclé, contre 20 % seulement pour une bouteille transparente. Cela fait une vraie différence. Mais il y a encore beaucoup de freins à l’achat de rosé en bouteille foncée, car les clients aiment voir la couleur du vin.
Sublimer l’Engagement avec des Artistes avec des Éditions Limitées
Nous proposons régulièrement des éditions limitées en collaboration avec des talents incroyables. Chaque collaboration est un moyen de sensibiliser sur la biodiversité, de s’émerveiller et d’inviter à la discussion. Même si elles sont en quantités limitées, elles suscitent beaucoup d’enthousiasme. La collaboration avec Malika Favre, par exemple, a eu un énorme succès.
La dernière édition limitée, les Biodiversity Stripes s’inspirent des Warming Stripes qui montrent l’évolution du réchauffement climatique sur les 50 dernières années. Ces fameuses bandes colorées permettent de visualiser clairement le réchauffement climatique en passant d’un bleu froid à un rouge intense. Nous avons utilisé le même concept, mais pour représenter le déclin de la biodiversité entre 1970 et aujourd’hui. Cette évolution est issue du rapport Planète Vivante du WWF, qui montre qu’en 50 ans, 69 % des espèces de vertébrés ont disparu. Les Biodiversity Stripes passent donc d’un vert vif à un gris terne, symbolisant la perte dramatique de biodiversité au fil des décennies. C’est un visuel fort, et notre volonté est simplement de faire prendre conscience de cette réalité sans pointer du doigt. Le but est d’amener chacun à réfléchir et à se demander : « Que puis-je faire pour changer les choses ? ».
Pour toi, c’est quoi une identité visuelle réussie ?
Une identité visuelle réussie, c’est celle qui retient l’attention dès le premier regard. Elle doit être percutante et transmettre clairement le message de la marque. Pour moi, une identité forte, c’est celle qui crée une émotion immédiate, qui raconte une histoire et qui invite à aller plus loin. C’est vraiment un élément clé pour capter l’attention et ouvrir la discussion.
À terme, nous voulons accompagner des vignerons en transition, car les aider à régénérer leurs sols a un impact colossal.












