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Étiquetage alimentaire & mentions obligatoires

En tant que graphiste culinaire, les principaux supports sur lesquels je suis amenée à travailler après la création de l’identité visuelle, ce sont les étiquettes et les packagings de vos produits alimentaires. J’ai toujours adoré travailler sur les packagings car c’est là que toute l’identité visuelle imaginée en amont prend vie. Votre logo, vos typographies, votre gamme colorée, vos pictogrammes et tous les éléments de votre charte cohabitent pour délivrer votre message.

Alors il ne faut pas se louper. L’enjeu est trop important. L’aspect visuel de votre packaging, c’est ce qui fait que le regard du client s’arrête sur votre produit dans un rayon. Mais les informations qu’il fournit et la manière dont il le fait, c’est ce qui permet de transmettre votre message et de le convaincre avec les bons arguments qui le pousseront à l’achat.⁠

Concevoir une étiquette demande beaucoup de rigueur et d’attention. J’adore ça. Ça me rappelle mon travail dans l’édition de beaux livres. Il faut trouver la bonne place pour chaque élément, trouver un équilibre parfait dans la composition pour que chaque information ait toute son importance. Il faut jouer au Tétris pour tout faire rentrer quand l’étiquette est toute petite, comme ici. Il faut trouver la juste hiérarchie dans les informations pour faciliter la lecture pour les consommateurs. ⁠

Mais si la forme est évidemment importante, il ne faut pas oublier que l’étiquetage alimentaire est soumis à de nombreuses règles définies par le Règlement INCO n°1169/2011 publié le 22 novembre 2011 qui concerne l’INformation du COnsommateur sur les denrées alimentaires. Ce règlement existe pour que le consommateur puisse faire des choix alimentaires de manière plus éclairée en terme de santé et qu’il ne soit pas induit en erreur.

J’ai donc pris le soin de condenser pour vous dans cet article toutes les informations dont vous avez besoin et toutes les réponses aux questions que vous pouvez vous poser pour réaliser un étiquetage conforme aux exigences de la réglementation française et européenne.

Les mentions obligatoires

Votre étiquette doit faire figurer diverses informations afin de renseigner objectivement le consommateur. Elles doivent obligatoirement être rédigées au moins en français. L’étiquetage doit être loyal et précis ; il ne doit pas induire le consommateur en erreur (composition du produit, origine, etc.). Si vous avez le moindre doute, contactez la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes ) de votre région.

La dénomination de vente 

La dénomination de vente définit votre produit (ex. confiture extra de framboises).

La liste des ingrédients

La liste des ingrédients comprend TOUS les ingrédients qui composent votre produit. Elle est établie dans l’ordre décroissant de leur importance en termes de poids ou de volume. La quantité d’un ingrédient doit être précisée lorsqu’il figure dans la dénomination de vente ou s’il est mis en évidence sur l’étiquetage. (ex. confiture extra de framboises, gâteau aux fraises, pizza au jambon).

La présence d’allergène

La présence d’allergène doit être obligatoirement être mis en avant dans la liste d’ingrédients, en gras ou surlignées par exemple, afin d’apparaître de façon lisible pour le consommateur.
Voici les allergènes les plus répandues: céréales contenant du gluten (blé, orge, avoine, épeautre…) ; œufs ; poissons, crustacés, mollusques ; lait et produit à base de lait ; fruits à coques (amandes, noisettes, noix, pistaches…) ; anhydre sulfureux et sulfites en concentration de plus de 10 mg/kg exprimés en SO2 (le vin contient en moyenne 200 mg de sulfite par litre) ; arachide et produits à base d’arachide ; soja ; céleri, moutarde et graines de sésame ; lupin.  ( Attention, cette liste est susceptible d’évoluer.) En cas de présence fortuite d’un allergène, il peut être écrit « traces éventuelles de … ». En l’absence de liste des ingrédients, la mention des allergènes est composée du terme « contient… ».

Les cas particuliers

Doit être ajouté à la suite de la liste des ingrédients certaines mentions obligatoires propres à certains cas particuliers

« Conditionné sous atmosphère protectrice » : Pour les denrées dont la durabilité a été prolongée par des gaz d’emballage autorisés (exemple : l’azote).

« Avec édulcorants » ; « Avec sucre(s) et édulcorant(s) » : Cette mention doit accompagner la dénomination de vente pour les denrées contenant un ou plusieurs édulcorants, à la fois du ou des sucres ajoutés et un ou plusieurs des édulcorants.

« Contient une source de phénylalanine » : Pour les denrées contenant de l’aspartame. Si l’aspartame ou le sel d’aspartame-acésulfame ne figurent dans la liste des ingrédients que par référence à un nombre précédé de la lettre E, la mention « contient de l’aspartame (source de phénylalanine) » apparaît sur l’étiquette. En revanche, si l’aspartame ou le sel d’aspartame-acésulfame sont désignés dans la liste des ingrédients par leur nom propre, l’étiquette portera simplement la mention suivante « contient une source de phénylalanine ». 

« Une consommation excessive peut avoir des effets laxatifs » : Pour les denrées alimentaires dans lesquelles des polyols* autorisés ont été incorporés à un taux supérieur à 10 %. 

« Teneur élevée en caféine » : Pour les boissons (hors boissons à base de café, de thé ou d’extrait de café ou de thé) contenant plus de 150 mg/l de caféine.

« Contient de la réglisse. Les personnes souffrant d’hypertension doivent éviter toute consommation excessive » : Pour les confiseries contenant de l’acide glycyrrhizinique ou son sel d’ammonium à la suite de l’ajout de la ou des substances telles quelles ou de réglisse Glycyrrhiza glabra, à des concentrations supérieures ou égales à 4 g/kg.

«[Colorant X]» : peut avoir des effets indésirables sur l’activité et l’attention chez les enfants» : Cette mention doit figurer dans la liste d’ingrédients si l’un des colorants listés à l’annexe V du réglement (CE) n° 1333/2008 relatif aux additifs est mis en oeuvre dans une denrée alimentaire.

La quantité nette du produit

La quantité nette du produit en volume (ml) ou masse (g). Si le produit est présenté dans un liquide, il faut rajouter l’indication du poids net égoutté.

Lorsque vous indiquez le poids sur votre emballage, sachez que la quantité (poids sans emballage) du produit présente dans cet emballage doit au minimum être celle déclarée. Il faut donc toujours doser plus que la quantité déclarée afin de répondre aux exigences.

Emballages avec le symbole ℮

C’est le symbole de la quantité estimée (℮). Le symbole ℮ concerne essentiellement l’industrie agroalimentaire, car les contenants sont remplis à la chaîne par une machine dont les réglages ne sont pas infiniment précis.

Avec ce symbole, on prend en compte la quantité moyenne du produit de plusieurs emballages ( qui doit être au minimum la quantité déclarée ). Ce qui signifie que dans un nombre limité de cas, la quantité réelle du produit peut être inférieure à la quantité déclarée moins l’imprécision. Par contre, aucun emballage ne peut contenir une quantité de produit qui est inférieure à la quantité déclarée moins deux fois cette imprécision ( La valeur de cette imprécision change selon les produits. )

Bien-sûr, l’industriel qui veut vendre son produit avec ce logo doit pouvoir prouver aux autorités compétentes (DGCCRF en France) que des mesures régulières sont effectuées pour justifier de la conformité des quantités présentes dans les emballages qui sortent de l’usine pour être mises en rayon. Un système de contrôle quantitatif intensif doit être mis en place dans les entreprises qui utilisent ce symbole. Les données doivent être archivées en cas de contrôles non annoncés par les autorités.

La réglementation, tous les emballages présentant moins de deux fois la tolérance ne peut être vendu avec ce logo. De plus, si certains produits manquent effectivement jusqu’à deux fois la tolérance de produit, d’autres pots doivent les compenser, en moyenne.

La date limite de consommation (DLC)
ou la Date de Durabilité Minimale (DDM)

La date limite de consommation (DLC) ou la Date de Durabilité Minimale (DDM) indiquent la période pendant laquelle le produit conserve ses propriétés spécifiques.
La DLC indique une date à respecter pour prévenir des risques pour la santé. Elle est indiquée par cette formule : « À consommer jusqu’au… ». La DLC apparaît sur les denrées périssables (produits laitiers frais, viandes, poissons, œufs, légumes épluchés en sachets, etc) dont la consommation au-delà de cette date présente un danger pour la santé.

La DDM ( anciennement date limite d’utilisation optimale (DLUO)) est une date indicative pour prévenir d’une perte de goût ou de texture. Elle est indiquée par les formules suivantes : « À consommer de préférence avant le… » ou « À consommer de préférence avant fin… ». Elle indique le délai au-delà duquel les qualités gustatives ou nutritionnelles du produit risquent de s’altérer.
Ces mentions doivent figurer en toutes lettres.

Le mode d’emploi (ou conseil d’utilisation)

Lorsque c’est nécessaire, il doit être indiqué de façon claire et lisible afin de permettre un usage approprié du produit ou pour permettre une conservation dans les meilleures conditions (ex. : à conserver dans un endroit frais et sec ; conserver à l’abris de la lumière…).

La déclaration nutritionnelle

La déclaration nutritionnelle est obligatoire depuis le 13 décembre 2016 pour toutes les denrées préemballées À L’EXCEPTION :
– des boissons alcoolisées titrant à plus de 1.2 % d’alcool en volume ;
– des produits non transformés qui comprennent un seul ingrédient ou une seule catégorie d’ingrédient ;
– des produits transformés ayant, pour toute transformation, été soumis à une maturation, et qui comprennent un seul ingrédient ou une seule catégorie d’ingrédients ;
– des plantes aromatiques, les épices ou leur mélange ; sel ou les succédanés de sel ; vinaigres de fermentation ;
– des infusions, thé… ;
– des denrées alimentaires conditionnées dans des emballages ou récipients dont la face la plus grande a une surface inférieure à 25 cm² ;
– des denrées alimentaires y compris de fabrication artisanale, fournies directement par le fabricant en faibles quantités sur des circuits courts (maximum un intermédiaire).

7 éléments doivent obligatoirement être présents dans votre tableau d’étiquetage nutritionnel et dans l’ordre suivant : la valeur énergétique (en Kcal et Kj) ; les lipides (g) dont les acides gras saturés (g) ; les glucides dont les sucres (g) ; les protéines (g) ; le sel / sodium (g).

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La déclaration nutritionnelle obligatoire peut être complétée par d’autres nutriments, qui doivent aussi être présentés selon un ordre établi lorsqu’ils sont précisés dans le tableau. Un ou plusieurs de ces nutriments (en vert dans l’exemple présenté ci-dessous) peuvent être ajoutés au tableau. Voici un exemple de tableau nutritionnel dans sa forme la plus complète :

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* Les vitamines et minéraux doivent être en quantité significative pour pouvoir être ajoutés au tableau nutritionnel (cf. Annexe XIII du règlement (UE) n°1169/2011 et règlement (CE) n°1924/2006 concernant les allégations nutritionnelles et de santé).

Comment obtenir ces valeurs ?

Selon l’article 31 du règlement (UE) n°1169/2011, 3 méthodes sont autorisées pour l’obtention des valeurs nutritionnelles à déclarer :
– L’analyse de la denrée effectuée par le fabricant (qui correspond aux analyses en laboratoires).
– Le calcul effectué à partir de valeurs moyennes connues ou effectives relatives aux ingrédients utilisés  (qui se rapporte à l’utilisation des fiches techniques fournisseurs).
– Le calcul effectué à partir de données généralement établies et acceptées (qui se rattache à l’utilisation des tables de composition nutritionnelle)

Le calcul des valeurs nutritionnelles est donc autorisé par la règlementation et reconnu comme une méthode fiable pour l’obtention de valeurs nutritionnelles (et généralement moins coûteuse que l’analyse en laboratoire). Vous retrouverez ici et ici les méthodes à votre disposition pour calculer vous-même les valeurs nutritionelles de votre produit.

L’origine du produit

Il est obligatoire d’indiquer le pays d’origine ou le lieu de provenance d’une denrée alimentaire lorsque, en l’absence d’une telle information, le consommateur pourrait être induit en erreur quant au pays d’origine ou de provenance réel du produit. La DGCCRF cite à ce titre l’exemple de l’étiquetage des herbes de Provence. Si par exemple elles ne sont pas produites en France, mais que l’emballage comporte un drapeau français ou un champ de lavande, il est alors obligatoire d’indiquer l’origine du produit afin de ne pas tromper le consommateur.

Le cas particulier de la viande et du lait

L’’indication de l’origine est obligatoire pour les viandes préemballées des espèces porcine, ovine, caprine, ainsi que pour la volaille. Plus précisément, les lieux d’élevage et d’abattage doivent être obligatoirement portés à la connaissance du consommateur. L’opérateur peut, à titre volontaire, indiquer le lieu de naissance de l’animal. Pour la viande bovine, qu’elle soit ou non préemballée, doivent être indiqués les lieux de naissance, d’élevage et d’abattage. La mention de l’origine signifie que les lieux de naissance, d’élevage et d’abattage sont situés dans le même pays. La France mène par ailleurs à titre expérimental l’obligation d’indiquer l’origine du lait et des viandes dans les produits transformés. La mention de l’origine de la viande est obligatoire lorsque la part de viande est égale ou supérieure à 8% du poids de la denrée. La mention de l’origine du lait est obligatoire lorsque la part de lait est égale ou supérieure à 50% de la denrée.

L’origine de l’ingrédient primaire

Depuis le 1er avril 2020, lorsque l’étiquetage fait apparaître l’origine d’une denrée alimentaire et que celle-ci diffère de celle de son ingrédient primaire, l’indication de l’origine de l’ingrédient en question devient obligatoire. L’ingrédient primaire est défini comme l’ingrédient entrant pour 50 % ou plus dans la composition d’une denrée ou le/les ingrédients qui sont habituellement associés à la dénomination de cette denrée par le consommateur. Ex : l’étiquetage d’un gâteau revendiquant une origine française alors que la farine mise en œuvre dans sa fabrication ne serait pas produite en France devrait renseigner le consommateur sur l’origine de la farine.

Le numéro du lot

Le numéro du lot de fabrication doit être indiqué sous une forme libre (ex. : lot 0607), à des fins de traçabilité.

Les coordonnées du responsable

Doivent figurer les coordonnées du responsable sous le nom duquel la denrée est commercialisée, soit le nom et l’adresse du fabricant ou encore d’un distributeur ou d’un importateur situé dans l’Union Européenne. Si le conditionnement du produit est opéré par un prestataire, les coordonnées du centre d’emballage apparaissent alors sur l’étiquetage, précédées de « EMB » (ex. : EMB A07555)  suivie d’un code ou d’une adresse, et qui sert aux services de contrôle.

Le titre alcoométrique

Le titre alcoométrique volumique est obligatoire pour les boissons titrant plus de 1,2% d’alcool en volume.

L’estampille vétérinaire

C’est la preuve du contrôle des services vétérinaires du Ministère de l’Agriculture. L’estampille vétérinaire, aussi appelée marque de salubrité, est obligatoire pour les produits d’origine animale uniquement (viandes, charcuteries, lait, oeufs, poissons, crustacés…) et se présente ainsi pour les produits européens :

Estampille vétérinaire

(1) Le pays d’origine, « F » pour la France ; (2) le numéro du département d’origine ; (3) le numéro INSEE renseigne sur la commune ; (4) le numéro de l’établissement et (5) le sigle de l’Union européenne.

Retrouvez ici les informations sur les démarches à effectuer pour faire votre demande d’agrément sanitaire et vous voir délivrer votre estampille sanitaire (avec un numéro propre à votre établissement).

Matière grasse (MG) des fromages

La réglementation française impose que la matière grasse des fromages soit indiquée pour 100 g de produit fini. De manière volontaire, elle peut être indiquée pour 100g de matière sèche, c’est-à-dire sans l’eau de constitution.(Exemple d’un fromage étiqueté à 20 %, c’est-à-dire 20% de matière grasse sur le produit fini! : si la matière sèche représente 50 % du produit fini, la matière grasse représente 40 g pour 100 g de matière sèche.)

Le triman

Un nouveau logo obligatoire est apparu en 2018 pour remplacer le « point vert » ( qui induisait souvent le consommateur en erreur : il ne signifie pas que l’emballage est recyclable mais uniquement que l’entreprise qui vend le produit  verse une contribution à l’organisme national de tri et de recyclage). Le «Triman», ce petit bonhomme avec trois flèches explique aux consommateurs qu’ils peuvent bien mettre leur emballage dans la poubelle de tri . Il devient obligatoire pour les produits recyclables alors que, dans la pratique, il était, jusqu’ici, encore peu répandu. Vous pouvez retrouver ici un guide complet pour l’utiliser. 

Les mentions facultatives

Les logos officiels

Les mentions facultatives correspondent aux signes officiels de qualité. Il existe 4 signes européens de la qualité accrédités par des organismes certificateurs : l’appellation d’origine protégée/contrôlée (AOP/AOC), l’indication géographique protégée (IGP), la spécialité traditionnelle garantie (STG) et l’agriculture biologique (AB). Le label rouge est uniquement française. Les aliments qui en bénéficient répondent à un cahier des charges défini, dont le respect est contrôlé régulièrement par des organismes agréés.

logo mention facultative etiquetage alimentaire AOC Agriculture bio label rouge

Appellation d’origine contrôlée

L’AOC est un logo français valorisant un savoir-faire reconnu dans une aire géographique, qui donne des caractéristiques particulières au produit. La différence avec l’IGP est que l’AOC est un gage de qualité supérieure globale puisque toutes la phases d’élaboration du produit doivent être réalisées dans l’aire géographique et la reproduction en dehors de cette zone est interdite. L’équivalent reconnu au niveau européen est l’Appellation d’origine Protégée (AOP) encadré par le règlement n°1151/2012 et d’exécution n°668/2014.

Indication Géographique Protégée

Ce label européen met en avant la qualité, la réputation et d’autres caractéristiques liées à l’origine géographique du produit. Les phases d’élaboration ne sont pas forcément réalisées dans cette zone géographique.

La Spécialité traditionnelle garantie

Elle atteste qu’un produit alimentaire a été fabriqué selon une recette considérée comme traditionnelle. 

Agriculture Biologique

Agriculture Biologique repose sur un cahier des charges promouvant le respect de la biodiversité, des ressources naturelles, l’assurance du bien-être animal, l’interdiction des pesticides de synthèse, des OGM… Le logo AB est français alors que l’eurofeuille est la version de l’Union Européenne, encadré par le règlement n°834/2007 relatif à la production biologique. Pour utiliser ce logo, veuillez vous conformez à la charte graphique.

Si vous utilisez le logo AB sur vos packagings à des fins de certification, attention à bien utiliser le logo surmonté de la mention « certifié« . Quelle que soit la couleur du support, le logotype doit conserver son aspect initial et doit donc apparaître sur fond blanc, qu’il soit reproduit dans sa couleur de référence vert pantone 361 ou dans les couleurs dérogatoires prévues au point 2. (Oui, je sais, ça fait mal de gacher votre joli packaging avec ce vert ! ) Le logo peut apparaitre en noir et blanc uniquement sur les documents et/ou les emballages en noir et blanc. Uniquement sur les emballages monochromes, le logo peut apparaître dans cette couleur, le fond blanc devant rester blanc. Le logotype doit apposé dans une dimension minimale de 20 mm de diagonale. Dans tous les cas, le logotype doit rester parfaitement visible et toutes les mentions doivent être lisibles. Lorsque le logotype AB est utilisé dans le même champ visuel que le logo communautaire, les tailles devraient être équivalentes (même hauteur si logos côte à côte, même largeur si logos superposés). En cas d’utilisation accolée au logo biologique de l’Union européenne, la hauteur peut être réduite à 9 mm. Pour de petits emballages (diagonale ou diamètre inférieurs à 15 cm), la taille minimale peut être réduite sans que la hauteur du logotype ne puisse descendre en dessous de 6 mm.

Le Label rouge

Logo uniquement français, c’est un symbole d’un niveau de qualité supérieur aux autres produits similaires commercialisés. Cette mention répond au cahier des charges, validé par l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) et du Code rural et de la pêche maritime, articles R.641-1 à R.641-10. Ce cahier repose sur des conditions de production, l’image du produit au regard de ses conditions de production et les éléments de présentation ou de service. Il existe plus de 400 labels rouges homologués.

Les autres mentions facultatives

Le point vert. Contrairement à une idée reçue, le Point Vert ne veut pas dire que l’emballage est recyclable. Ce logo indique, uniquement, que l’entreprise, qui vend le produit, verse une contribution à Citeo, organisme national de tri et de recyclage. Si vous voulez pouvoir l’apposer sur vos packagings, il faut d’abord que vous cotisiez à l’organisme eco-emballage. Vous pouvez dès à présent découvrir le montant de votre contribution 2021 à l’aide du simulateur mis à votre disposition sur monespace.ecoemballages.fr ! Un nouveau logo remplacera donc le « Point vert » : le «Triman». Ce petit bonhomme avec trois flèches explique aux consommateurs qu’ils peuvent bien mettre leur emballage dans la poubelle de tri (d’où le nom de «Triman»…). Il devient obligatoire pour les produits recyclables alors que, dans la pratique, il était, jusqu’ici, encore peu répandu. Pour «améliorer l’information du consommateur», le premier ministre annonce, en conséquence, la disparition du Point Vert, source de confusion, et souhaite que le «Triman figure sur tous les produits recyclables à destination des ménages», et ce à compter de 2021.

Le Nutri-Score évalue la qualité nutritionnelle de votre produit à partir de facteurs nutritionnels à limiter en cas de consommation excessive. Le Nutri-score est un logo basé sur une échelle de 5 couleurs allant du vert à l’orange foncé, associées à des lettres allant de A à E. Il informe de façon simplifiée le consommateur sur la qualité nutritionnelle des denrées alimentaires. Retrouvez ici la procédure pour obtenir votre nutri-score.

Il existe aussi des mentions valorisantes contrôlées par la DGCCRF telles que “produit de montagne”, le qualificatif “fermier”, “produit de la ferme”, “issue d’une exploitation de haute valeur environnementale” qui doivent également répondre à un cahier des charges.

Les allégations

Une «allégation» est une représentation qui énonce, suggère ou laisse entendre qu’une denrée possède des qualités particulières liées à son origine, ses propriétés nutritives, sa nature, sa transformation, sa composition ou toute autre qualité. Elles sont utilisées à des fins marketing.

Ces allégations apparaissent sous la forme de mentions, d’images ou de pictogrammes sur l’emballage. La réglementation européenne encadrant l’emballage insiste notamment sur la non-tromperie du consommateur. ( Elles ne doivent notamment pas suggérer qu’une denrée possèderait des caractéristiques particulières alors que toutes les denrées similaires présenteraient ces mêmes caractéristiques, notamment en insistant particulièrement sur la présence ou l’absence de certains ingrédients et/ou nutriments.)

Les allégations nutritionnelles

Les allégations nutritionnelles suggèrent que le produit a des propriétés nutritionnelles bénéfiques particulières. ( Retrouvez toutes les allégations nutritionnelles autorisées en annexe du réglement No 1924/2006 ) Voici quelques exemples :

  • « faible valeur énergétique » : au maximum 40kcal/100g de produit solide ou 20 kcal/100mL
  • « sans matière grasse » : moins de 0,5g de lipides par 100g ou moins de 1,5g/100 mL pour les liquides.
  • « faible teneur en matière grasse » : <3g/100g ou <1,5g/100mL
  • « faible teneur en sucre » : <5g/100g de solide ou <2,5g/100mL
  • « source de fibres » : au moins 3g de fibres / 100g
  • « riches en fibres » : au moins 6g de fibres/100g de produit
  • « source de [vitamines/minéraux] » : au moins 15% des Apports Journaliers Recommandés par la réglementation européenne. Pour la vitamine C, cela représente 12mg (AJRvit C= 80mg).
  • Le « sans gluten » correspond à une teneur inférieure à 20 mg/kg de gluten (code de la consommation).
Les allégations de santé

Les allégations de santé sont à part et impliquent l’existence d’une relation entre la consommation d’un aliment ou nutriment et un impact sur la santé. Ces allégations demandent une procédures d’autorisation par l’EFSA, l’Autorité européenne de sécurité des aliments. L’EFSA évalue le bien-fondé scientifique des allégations santé puis la Commission Européenne et les États-Membres autorisent ou non cette allégation sur la base de l’évaluation scientifique de l’EFSA. Il existe 3 types d’allégation santé :

  • de l’article 13 : qui porte sur le rôle d’un nutriment ou d’un composé dans la croissance, le développement et les fonctions de l’organisme, psychologiques ou comportementale, dans le contrôle du poids ou la réduction de la sensation de faim. Un exemple : « Le magnésium contribue au fonctionnement normal du système nerveux et à réduire la fatigue »
  • de l’article 14.1a) : par rapport au risque de réduction de maladie. Un exemple : « Le calcium contribue de plus à réduire la perte de densité minérale osseuse chez les femmes ménopausées » pour les aliments avec plus de 400 mg de calcium par portion.
  • de l’artice 14.1b) : par rapport au développement et la santé des enfants. « Calcium and vitamin D are needed for normal growth and development of bone in children” pour les produits “sources” de vitamin D et calcium.

Environ 229 allégations de santé génériques sont autorisées dans l’Union Européenne et portent essentiellement sur des vitamines ou minéraux. Plus de 2000 allégations de santé qui concernent des plantes et des substances botaniques ont été « mises en attente » par la Commission européenne (et elles sont autorisées par défaut mais non évaluées).

Le code Barre 

Les codes barres sont nécessaires à la lecture optique des achats dans les magasins. Le code barre européen comprend 13 chiffres. En France, les deux premiers chiffres indiquent le pays où le produit a été fabriqué (30 à 37 pour la France). Les cinq suivants désignent le code du fabricant ou du distributeur. Puis les cinq autres chiffres identifient le produit. Le dernier est une clé de contrôle.

Comment obtenir son code-barres

Vous devez avant tout devenir adhérent de l’organisation GS1, « organisation mondiale de standardisation, neutre et à but non lucratif, créée (…) pour faciliter l’échange d’information et le commerce. (…) Les entreprises peuvent mieux vendre et digitaliser leurs produits, automatiser leurs transactions, optimiser leur logistique et améliorer la traçabilité des flux ». La centralisation autour d’un seul et même organisme d’attribution permet de garantir une unicité des codes-barres.

L’adhésion peut se faire en ligne directement sur le site de GS1 France.
Pour vous enregistrer auprès de l’organisme, vous devrez :

– Numéro de Siren (KBIS de l’entreprise) ;
– Numéro code NAF ;
– Numéro TVA intercommunautaire si assujetti ;
– Chiffre d’affaires global H.T. de l’entreprise ou estimation sur 12 mois en cas de création.

L’entreprise devra ensuite payer un abonnement annuel pour pouvoir adhérer à l’organisme. Le montant de ce dernier est fixé selon un barème  basé sur le chiffre d’affaires global de l’entreprise ( allant de 87€ pour un chiffre d’affaire total annuel Ht égal ou inférieur à 500 000€ jusqu’à 4060€ pour un CA supérieur à 1 milliard d’euros ).

Une fois les renseignements transmis à l’organisme et l’adhésion payée, GS1 vous attribuera un « préfixe entreprise » qui vous permettra alors de créer vous-même vos codes-barres. Vous trouverez ensuite de nombreux générateurs de codes barres en ligne pour assembler dans le bon ordre tous les identifiants requis. Il vous faudra alors définir le type de code souhaité et puis, après remplissage, télécharger le code nouvellement crée pour l’associer au produit concerné. Une fois crée, il vous revient d’imprimer et d’apposer le code-barres sur vos produit.

Communiquez sur
votre valeur ajoutée

Si l’objectif principal de votre étiquette est de communiquer en toute transparence sur votre produit pour informer au mieux vos consommateurs, ce serait vraiment dommage de ne pas profitez de cet espace disponible pour raconter votre histoire. Voyez votre packaging comme une opportunité supplémentaire de vous démarquer, en communiquant un message qui a du sens, en affirmant votre positionnement et vos valeurs pour atteindre et toucher votre client idéal. C’est au travers de ce support que s’établit le premier contact avec votre client. Avant de savourer vos produits, c’est avec ses yeux et par le biais des différentes informations qu’il va juger la qualité de votre marque

Vous utilisez des ingrédients de grandes qualités et sourcés avec beaucoup d’attention ? Vous avez vraie histoire derrière la création de votre entreprise ? Vous participez à une économie locale et/ou solidaire ? Vous tenez des engagements écologiques forts ? Parfois, vous ne voyez pas le potentiel commercial de certains de vos choix quotidien mais voici autant d’arguments marketing que vous devez réellement mettre en avant sur votre packaging ! Ils vous permettront certainement de toucher le cœur de votre public, de provoquer des achats « émotionnels », de créer un lien fort avec vos clients afin d’en faire vos premiers ambassadeurs.

La mise en page

Le placement

Certaines règles doivent être respectées pour assurer une bonne lisibilité de votre étiquette : 

La dénomination de vente, la date de consommation, la quantité nette et l’indication des températures de conservation doivent se trouver dans un même champ visuel.

Le règlement INCO n’impose pas d’emplacement précis pour le tableau d’étiquetage nutritionnel. Il peut être placé sur n’importe quelle face de l’emballage du produit à condition que toutes les mentions du tableau d’étiquetage nutritionnel se trouvent dans le même champ visuel. 

La typographie

Selon l’article 13 et l’annexe IV du règlement INCO, la taille de caractère de est définie par la hauteur du x en fonction de la taille de l’emballage.

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Veillez à respecter une taille de caractère minimum de 1,2 mm pour les mentions obligatoires. La taille peut être réduite à 0,9 mm sur des emballages avec une surface inférieure à 80 cm². La déclaration nutritionnelle n’est pas obligatoire pour des emballages dont la surface est inférieure à 25cm². Attention, on parle bien ici de la taille de l’emballage et non de la taille de l’étiquette ! 

La hauteur de la typographie du poids nets dépend du poids du produit : 2 mm pour un poids net inférieur à 50g ; 3 mm entre 51 et 200g ; 4 mm entre 201 et 1000g et 6 mm au delà de 1000g.

Le code barre

Le code barre doit avoir contraste suffisant entre les barres et les espaces. GS1 met à disposition un guide sur le code-barres en général qui aborde ces questions d’usage de couleurs, la taille d’impression obligatoire ainsi que les bonnes pratiques pour positionner son code-barres sur le produit.

Les dimensions officielles du code-barres sont de 37,29 mm × 25.93 mm. Officiellement, il est possible de réduire le code-barres jusqu’à 80% ou de l’agrandir jusqu’à 200%. ( Soit une dimension minimale de 29.83 mm x 20.73 mm pour un EAN 13 et de 21.38 mm x 17.05 mm pour un EAN 8, version abrégée de l’EAN 13 réservés aux produits de petite taille. )Si vous réduisez ou agrandissez plus de cela, vous aurez des problèmes avec la lecture du scanner. Ces dimensions prennent en compte les chiffres lisibles en bas. Marges et hauteur des barres Afin d’assurer une bonne lecture, la hauteur et les marges claires à gauche et à droite du symbole doivent impérativement être respectées. Le non-respect de ces règles est l’une des causes les plus fréquentes de non-lecture en magasin.

Quel format
pour mon étiquette ?

Ça y est, vous avez choisi l’emballage pour votre produit alimentaire. Comment déterminer la taille de mon étiquette ? 
Dans tous les cas, vous devez demander à votre fournisseur de vous fournir le gabarit à plat de votre emballage, le dessin ou ficher technique de votre bouteille. Ce document vous donne toutes les dimensions de votre support et vous permet de déterminer la taille de votre étiquette en conséquence.

S’il s’agit d’une bouteille ou d’un bocal, vous devez faire attention à la « surface étiquetable » définit par la hauteur « plate » de la bouteille ( Ici 101,6mm ). Pour la largeur, il suffit de multiplier le diamètre ( Ici 90,5mm) par Pi ( 3,14 ). Nous obtenons alors notre surface étiquetable de 101 mm de hauteur x 284 mm de large. Libre à vous ensuite de faire une étiquette au format de votre choix tant qu’elle rentre dans cette surface étiquetable.

Couvercle et languettes d’inviolabilité

Lorsque vous habillez vos pots, n’oubliez pas non plus que le couvercle et le fond de pot sont 2 espaces qu’il ne faut pas négliger. Pour gagner de la place sur l’étiquette principale (pour y mettre votre argumentaire commercial par exemple 😉 ) vous pouvez déplacer le code barre, le n° de lot, et le mode d’emploi sous le pot ! Le couvercle, quant à lui, vous offre un endroit supplémentaire pour apposer votre logo. Enfin, penser aussi aux languettes de sécurité, qui offre une garantie d’ouverture du pot. Et puis cela donne toujours une image plus « haut-de-gamme » de votre produit.

Le cas particulier des étiquettes incurvées

Si votre emballage est conique, il faudra alors concevoir une étiquette incurvée. Je vous conseille alors de passer par un professionnel ou d’investir dans un logiciel spécialisé.

Le fond perdu

Comme dans toutes créations graphiques, n’oubliez pas le fond perdu ! Le fond perdu, c’est la surface qui s’étend au-delà du format fini de votre document imprimé. Il faut savoir que les imprimeurs ont une marge d’erreur de 1 à 2 mm lors de l’impression et de la découpe. Si vous créez vos propres visuels, ajoutez des marges entre 3 et 5mm en plus de votre format fini, dans lesquelles vous ferez « déborder » votre visuel. ⁠

Si vous oubliez le fond perdu, vous risquez de vous retrouver avec un contour blanc pas vraiment esthétique sur les bords de votre document. Une « petite erreur » qui peut vite faire 𝘢𝘮𝘢𝘵𝘦𝘶𝘳. Et ça serait vraiment dommage !⁠

Concrètement, si vous souhaitez faire imprimer une étiquette au format fini de 100 x 200 mm, votre imprimeur aura besoin d’un fond perdu de 5mm (cela peut varier d’un imprimeur à l’autre), alors il faudra lui donner un fichier au format 110 x 210 mm.

 

Pour télécharger la Checklist
sur l’étiquetage alimentaire :


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